Il n'est rien de pire que les meutes, de celles qui visent l'autre comme un ennemi vaincu et veulent qu'en leur sein se noie toute autre idée que celle qu'elles agitent. Aujourd'hui dans nos rangs, je parle de la France, surgissent des propos vantant des corps de garde où l'exilé perdu, le chien errant sa peine et l’insoumis aux lois, se trouvent être maudits dans leurs bohèmes en cendre
On leur promet la peur, les coups et puis les flammes, comme feu ces sorcières que l'on brûlait à vif d'avoir un autre dieu ou ces excommuniés pour avoir dit un jour que la terre était ronde.
Faudra-t-il être en lot, jamais sans porte-voix, ses gens toujours derrières, à cracher sur celui qui n’idolâtre rien et dont les convictions se font au fil des jours sans apôtre brailleur.
Dans le creuset baisant des libertins vengeurs, s'invente l'idiocratie consistant à flamber tous ceux qui dans nos rangs ne pensent pas comme il faut. On voit se libérer de ces censeurs abrupts n'ayant pour envergure que de penser à eux, en omettant toutefois que le sexe est un jeu.
Si bien souvent je ris au plumage trop vif dans lequel on s'affiche, si les rites improbables faits de vagues perversions me laissent l’œil rond et le sourcil soucieux et si je m’ennuie ferme à l'alpha de basses-cours qui ment pour mieux baiser. Jamais en ce domaine et ici moins qu'ailleurs, je n'ordonnerai aux gens d'être de mon obédience.
Il en va des fantasmes comme des races de chiens, tous ont le droit d'aimer, jusqu'au petit roquet, ces aboyeurs poilus quelles que soient leurs vertus. Il est même des bâtardes qui se laissent approcher quand on sait les aimer...
Alors je vous supplie comme le ferait une nonne, bien qu'un peu défroquée, de sourire aux contraires à vos natures même. De ne point vous dire « vrai » comme on dirait « de souche » sans quoi, un jour futur, vous baiserez entre cousins, comme ces aristocrates aux visages consanguins, de peur de perdre la couronne qui vous aura fait maître.
Philippe IV en armure par Diego Vélasquez
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