De la nuit nègre et mal aimée
Comme le noir de ces chiens
Qui luisent et feignent la morsure
Je me retire du péché
Et de ces joyeux bohémiens
Où semble sourire la luxure
C’est une pluie qui fond en larmes
Sur l’encre vaine des mots doux
Reste le corps éparpillé
De ce poème tranchant de l’âme
Où geint la vierge de Padoue
Dans le bois sombre d’un noyer
Vertueuse et sale de ces mots
La foule agite sa carrure
Agenouillée comme une enfant
J’entends les cris pontificaux
Brûler mon cœur et ses dorures
De l’avoir trouvé ravissant
Je l’avalerai l’œil bavard
Le dénudant jusqu’à ses pieds
Frôlant l’obscène et le prie-dieu
Son jonc croissant de Zanzibar
S’aventurant en mon guêpier
Se réjouira d’être précieux
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