J'ai le cerveau qui suinte, ça sent le cul, l'amour, la lèche et les coups de reins.
Ça voudrait être éduqué et respectueux, mais ça tourne au jus de con, aux bandaisons prégnantes, à l'envie d'être en flaque.
L’œstrogène en détresse se colle au mieux-disant, croyant y voir un mâle propre à fourrer son col.
L’utérus de traviole par les coups assénés. Le clitoris en proue d'un navire écumant, lorgnant vers les mers moites d'un orgasme curieux.
Ça sent la sueur et l'alcool fort, on se dessape à l'allure d'un missile, un zeste de cyprine sur le bout de la pine pour fourrager d'office les entrailles entrouvertes. Un uppercut in utero qui s'agite et se gonfle. On baise plus, on se satisfait, on travaille plus l'ambiance, on s’emboîte sans préavis. Préliminaire en grève sur un lit dévasté, mouillé des injonctions que nos corps éjaculent, la douleur est précieuse au cœur de cette action. On jurerait un cri que pourtant l'on désire. Frisant l'incorrection, repoussé par les mains puis revenant au fond, le mal est convulsif et devient funambule. En d'autres circonstances on eut baffé l’intrus, crié qu'il était nul, que le corps se respecte et qu'il n'est rien de bon dans cette introduction. Mais là les viandes sont tendres, marinées par l'envie, frustrées de trop attendre. Il n'est de vérité que celle de l'instant et je jure qu'un festin peut se bâfrer sans rite autant que s'ingérer le petit doigt levé. On finit encastré, filandreux et souillé, par ce sperme flottant entre vagin et gland. Et puis les corps s'extirpent de cette soudure bestiale, retrouvant leur nature pour un baiser bien chaste; avant de dormir nus sur un drap éventré.
Dessin Milord78
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